Lundi de Pâques.

On ne sait pas très bien si ce jour doit marquer un début ou une fin. La Pâque, premier des mois de l’année pour le peuple juif, selon les instructions du Seigneur (Ex. 12), et commencement d’une fuite. Pâque, le dernier repas du Christ avec ses disciples, puis le troisième jour, Résurrection. Et alors lundi, on fait quoi? Dans certaines régions, c’est un jour de congé, l’occasion d’un week-end prolongé. Lorsque j’étais enfant, nous allions avec nos copains observer les files interminables de voitures qui se formaient en fin de journée. C’était le jour de l’année où l’on pouvait admirer en toute tranquillité une quantité incroyable de modèles. Un vrai salon de l’auto, ambulant. Evidemment sans intérêt aujourd’hui.

Pâque peut nous marquer d’une certaine temporalité, un début, une fin, un début. Il y a 3400 ans environ, il y a 2000 ans environ. Mais ce qui compte, c’est aujourd’hui. Comme si je mangeais debout, prêt au départ et simultanément immergé dans l’arrivée. Ici en cet instant, une très belle lumière inonde ce lundi.