Un cerveau-ignorance!

« Pour connaître l’espace, pas besoin de savoir comment l’on sait » disait Ferdinand Gonseth*. Notre cerveau-connaissance se remplit vite à notre insu d’une connaissance instinctive, subjective, passionnelle.

Puis le cerveau-savoir se met au boulot, comble toutes nos questions, si nous nous considérons comme des machines dans un univers stable et déterminé. Bien sûr, il reste quelques inconnues, bien assez pour alimenter ce frémissement qui fait courir le chercheur scientifique.

Mais ce n’est pas tout ! Il y a le cerveau-ignorance ! « Qui suis-je ? » est simplement écrit sur sa porte, cette porte qui vibre, parfois violemment, sous l’aspiration d’un vide abyssal. J’y saute !

*philosophe et mathématicien suisse (1890-1975)