Prédestination.

Je ne résiste pas à vous conter ce récit de Beidhavi, un commentateur du Coran :

 Asraël, l’ange de la mort, passant jadis devant Salomon dirigea ses regards sur l’un des compagnons du Roi. « Qui est celui-ci ? » demanda cet homme. « C’est l’ange de la mort », répondit Salomon. « Il me semble que c’est moi qu’il vise » repris le premier, « ordonne donc au vent de m’emporter et de me déposer aux Indes ». Salomon le fit. Alors l’ange dit à Salomon: « Si je l’ai regardé si longuement, c’est parce que je m’étonnais d’avoir reçu l’ordre d’aller chercher son âme aux Indes, alors qu’il était auprès de toi en Canaan ».

Je tire ce récit d’un livre de Rudolf Otto, écrit dans les années 20, « Le Sacré »*. Maurice Chappaz rapporte une histoire similaire, mais qui pourrait se dérouler en Valais. Je vous la conterai à l’occasion.

Il y aurait  beaucoup de choses à dire à propos de la prédestination. Ce serait peut-être un peu lourd pour une lettre de la semaine. J’y réfléchis, mais vous avez avec ce récit une entrée en matière, sur laquelle n’hésitez pas à réagir.

 

* Rudolf Otto, Le Sacré, Editions Payot & Rivages, Paris, 2001.