C’est loin.

le cerisier dans le jardin, 14 novembre.

le cerisier dans le jardin, 14 novembre.

Nous voici, Josiane et moi, de retour du Japon. En ce qui me concerne, l’objectif de la première partie du voyage était une poursuite de ma quête, en participant à la sesshin d’octobre au monastère du Ryûtakuji, et en y rencontrant mon maître, Eizan Rosshi, avec lequel je travaille depuis de nombreuses années.

C’est loin le Japon, pour cette quête. Il faut compter une quinzaine d’heures pour le déplacement aérien, si les correspondances sont bonnes. Mais ce n’est rien en fait, si je compare ce saut d’un quart de circonférence terrestre à celui des patriarches, qui eux pour les mêmes raisons, se déplaçaient à pied, ou en bateau, et cela pouvait durer des mois, voire des années. Et que dire du voyage d’un certain petit robot, dont le monde entier apprend le nom aujourd’hui : « Philae ». Dix ans pour rejoindre « Tchouri », et qu’y cherche-t-il ? Si j’ai bien compris, un peu la même chose que moi.

Deuxième partie du voyage, partagé cette fois avec Josiane : rencontrer les japonais, et le Japon dans la splendeur des couleurs de l’automne. Nous nous en sommes remplis.

Dans le jardin entourant notre petite maison, le cerisier nous attend. Lui, il n’a pas bougé, lui ne se pose pas de question. Il est juste la réponse.