Quel est son nom?

« Et bien Subhûti, de ces réalités du Bouddha qu’on appelle « réalités du Bouddha », le Tathâgata a dit qu’elles ne sont pas des réalités du Bouddha ; et c’est bien pourquoi on les appelle réalités du Bouddha. »

Cette citation, tirée d’une traduction française, chez Fayard, du Soûtra du Diamant, est typique de ce qui revient presque à toutes les pages dans ce classique du bouddhisme, une sorte de contradiction absolue entre ce qui est et qui n’est pas, et qu’en conséquence on nomme par son nom. Vous pouvez jouer avec cette citation, en la déclinant autour de Yahvé, Christ, joie, amour, le prénom de votre compagnon de vie, la couleur flamboyante des feuillus en cette fin d’automne, et bien d’autres « choses » encore qui vous sont chères.

Toute voie spirituelle doit se dégager de ce qui n’est pas. Cela conduit au RIEN, qui n’est pas RIEN, et que l’on nomme pour cette raison : RIEN. En disant RIEN, il y a encore ce RIEN. Que va-t-il alors rester, en fin de compte ?

L’homme et la femme ne sont pas faits pour se flinguer, mais au contraire être remplis de CELA (qui n’est pas CELA, c’est pour cela que je le nomme en conséquence CELA), pour vivre totalement responsables dans une liberté inconcevable. Alors ils en chanterons les louanges.